Chaque pays est le reflet de traditions ou de modes de vie qui surprendront toujours l’étranger qui vient d’ailleurs : on se rapproche d’une autre culture, tout le quotidien devient une nouvelle routine à apprivoiser. Tout cela nous rappelle qu’il n’y a jamais eu une seule façon d’être ou de faire. On vous raconte la gastronomie, nos ressentis des traditions en Iran avec nos yeux de touristes, nos questionnements aux locaux et les résultats de nos recherches. Bonne lecture !
Coût carbone de notre vol aller-retour
1,5 tonnes de CO2
Ça représente quoi ? Si l’on devient végétarien (-1,12t), qu’on utilise son vélo (-0,32t), qu’on achète ses vêtements d’occasion (-0,22t) et qu’on pratique le 0 déchet (-0,09t),
On économise : 1,75 tonnes de CO2/an
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Petites traditions et particularités en Iran
Le contraste grandes villes/petits villages
On vous parle de ça, mais finalement, ce n’est pas spécialement une chose si spécifique à l’Iran, c’est une particularité qu’on retrouve un peu partout dans le monde. On voulait juste le noter ici, pour souligner que l’Iran n’est pas seulement un pays de traditions, comme les préjugés l’amènent souvent. C’est également un pays très moderne, avec des jeunes très cultivés, avec un très haut niveau d’études. A noter aussi les différences en terme de niveau de vie : on nous a dit que le salaire moyen dans les petites villes/villages était autour de 300€ en Iran. Dans les grandes villes, notamment à Téhéran, le salaire monte autour de 1000€ très facilement. Beaucoup ne vivent pas bien de leur métier, c’est aussi pour cette raison que vous voyez de plus en plus d’iraniens qui se proposent d’être vos guides touristiques : c’est plus stimulant et ça rapporte plus d’argent. Beaucoup ont les deux métiers en parallèle, mais ils rêve de gagner suffisamment avec leur activité touristique pour ne plus faire que ça.
Des voitures blanches partout
Bon, ça ne changera pas votre vie de le savoir ou non, mais nous concernant, ça nous a surpris. Les voitures sont pour la plupart toutes blanches. On n’a pas vraiment d’explication, mis à part des normes pays constructeurs qui font que la couleur blanche est moins chère. La seconde explication, c’est souvent dans les pays où le soleil a tendance à taper bien fort, on a tendance à privilégier le blanc.
Les iraniens : manger à même le sol, avec la main droite
Les salons en Iran contiennent d’immenses canapés d’angle avec des petites tablettes pour le thé, un immense tapis au centre, une télé généralement, et c’est tout. Ensuite, quand vient l’heure de manger, on met la traditionnelle nappe au sol (sofreh) et on mange dessus. Avec la main droite. Dans la tradition, des fois il n’y a même pas de couverts. Vous vous devez de goûter tout ce qu’on vous propose à boire et à manger (CF Taroof, plus bas !). Evitez de finir votre assiette, ils aiment bien vous nourrir et que vous soyez rassasié, car une fois la tête tournée, elle sera à nouveau remplie ! Alex s’en souvient encore. Laissez-y un peu de nourriture (un peu), ils verront que vous avez assez mangé et seront contents. Si jamais ils voient que vous avez mal aux fesses, ils vous proposent toujours une chaise ;) Ce n’est pas une tradition qu’on retrouve partout, notamment chez la jeune génération et dans les grandes villes, où la tradition à laissé part aux traditionnelles tables et chaises.
Iran : des adeptes des pique-niques !
En Iran, c’est est un phénomène social à part entière ! Toutes les occasions sont bonnes pour partir dans la nature, sortir dans les parcs en ville, au bord de la mer, en montagne, pour organiser d’immenses pique-niques en extérieur. Il faut également savoir que le pique-nique iranien c’est de suite un autre niveau, il se prépare, il est soigné et ils font ça vraiment vraiment bien : plats généreux, salades, boissons en tout genre, paniers de fruits, des œufs, thermos de thé, noix, pistaches… et de la vraie vaisselle de tous les jours ! Certains emmènent même théière, tapis, mini barbecue, gaz et s’installent à même les trottoirs, pour vous dire à quel point il est une institution en Iran ! Une fois la voiture déchargée, on déplie la nappe (qui peut être immense, on a fait un pique-nique géant avec 70 iraniens !) et on se pose, on profite. Il pleut ? Pas de souci, personne ne bouge qu’un centimètre, la pluie d’arrêtera bien…
Cette tradition remonterait en Iran à l’ère pré-islamique et à l’époque de Zarathoustra. Le 13e jour de l’année (13 Farvardin, qui correspond au 2 avril de notre calendrier grégorien), on célèbre Sizdah bedar (« le treizième dehors ») : jour où il faut fuir la ville et célébrer la nature, car la tradition raconte que ce 13e jour porte malheur, il faut donc fuir la maison et aller pique-niquer dehors.
Le Taarof, l’art de la politesse Persane
C’est un principe de courtoisie courant en Iran, que l’on nomme le Taarof, le langage de la politesse iranienne. On ne vous offre pas vraiment votre course, ou votre repas, il s’agit d’une forme de politesse à laquelle vous devrez vous aussi vous plier et que vous rencontrerez dans quelques situations. Si cela arrive par exemple au restaurant où votre hôte tient à vous inviter, vous devez répondre en refusant, afin que votre hôte puisse insister, encore et encore. Même chose pour le chauffeur de taxi qui souhaite vous offrir la course. Il est d’usage d’insister 3 fois en moyenne, avant que tout le monde s’entende enfin. Durant notre séjour de 15 jours en Iran, nous y avons été confronté une fois, avec un chauffeur Snapp qui refusait qu’on le paie, qui maintenant suit et commente chacune de nos photos Instagram ;
Le week end en Iran : un jour unique, le vendredi
L’Iran est le dernier pays au monde à avoir conservé le week-end traditionnel musulman. Enfin non, pas vraiment. Il se dit beaucoup que leur week end dure 2 jours : le jeudi et le vendredi, mais ce n’est pas exact. L’Iran n’impose qu’un jour chômé et c’est le vendredi. C’est d’ailleurs très souvent la journée nature pour les iraniens, ils prennent leur cliques et leurs claques et vont faire des excursions sportives, en montagne, en famille, et ils en profitent à fond ! C’est comme ça qu’on se retrouve un jeudi soir à faire un trajet de nuit en bus avec 70 iraniens pour rejoindre une montagnes à des centaines de kilomètres de là, seulement pour une seule journée ;)
Peut-on négocier les prix en Iran ?
Cela vaut-il la peine de le faire dans un pays en crise où tout est aussi peu cher pour le touriste ? Nous concernant, c’est NON. Si vraiment ça vous titille, à la limite, dans les hôtels en hors saison et les grosses boutiques de souvenirs bling bling, ou encore le taxi. Les prix affichés ne sont pas négociables.
Badgir ou tour du vent
Bagdir, appelé بادگیر, littéralement « attrape-vent », est un élément architectural persan utilisé depuis des siècles pour créer une ventilation naturelle dans les bâtiments, surtout dans la pièce à vivre. On les retrouve beaucoup dans le centre du pays et dans la partie désertique. On en retrouve énormément dans la ville de Yazd, qu’on appelle en ce sens « la ville des capteurs de vent ».
Le sport national iranien : Varzesh-e Pahlavani
Le sport en Iran est très populaire ! Sauf bien sûr, les sports tels que le patinage artistique ou la danse sportive en contradiction avec la loi religieuse… que personne ne pratique du coup. Le sport traditionnel très populaire dans le pays c’est le Varzesh-e Pahlavani. C’est un art martial qui consiste en une série de techniques de culturisme accompagnées de lutte. Il est pratiqué dans une Zurhaneh où différents accessoires sont utilisés (comme une grosse massue par exemple) pour l’entraînement. Cette pratique souligne l’esprit chevaleresque, la courtoisie et la bravoure. A noter, que la première fois, c’est assez surprenant à voir, c’est très particulier, mais bien physique ! Les iraniens de tout âge peuvent le pratiquer (et seulement les hommes bien entendu).
Traditions culinaires : la nourriture et la cuisine en Iran
Hum… la gastronomie iranienne… vous ne serez pas déçus. De notre côté on a adoré les saveurs ! Première chose, vous mangerez trop, c’est certain, les iraniens sont également généreux avec la nourriture pour votre plus grand bonheur. Il y a peu de viande de façon générale, toujours un peu, mais les végétariens trouveront à coup sûr satisfaction.
Les restaurants sont très bon marché. On a mangé des snacks (deux énormes sandwichs falafel + deux boissons) pour à peu près 1€. Pour un repas gargantuesque dans un petit resto, c’est 3/4€ par personne. Dans les restaurants à la mode, où c’est local, copieux et très bon, c’est 5/6€/pers. C’est pas eux qui vous ruineront !
On confond souvent la cuisine perse avec la cuisine du Moyen-Orient mais c’est une erreur : la cuisine iranienne est une des cuisines les plus riches (pas en calories hein) et les plus anciennes du monde. On est tombés amoureux des pistaches au safran tellement bonnes là-bas (et entre 5 et 6€ le kilos).
Le petit déjeuner iranien – le sobhaneh
Chrys est complètement fan. Traditionnellement, il consiste en une variété de pain plats (un seul ou deux différents d’après nos expériences : noon-e sangak, lavash etc…), avec du beurre, du fromage frais ou du fromage plus compact (le panir*), d’une crème épaisse (sarshir), de confitures (essentiellement celle de carotte), et de légumes : mini-concombre (délicieux) et de la tomate.
Les déjeuners et dîners en Iran
Généralement c’est un mélange équilibré de fines herbes, de viande, légumes, produits laitiers et du riz, beaucoup de riz (vous en retrouvez à tous les repas : variétés de riz en Iran incluent le champa, le rasmi, l’anbarbu, le mowlai, le sadri, le khanjari, le shekari, le doodi, etc). On y retrouve aussi le panir. L’aubergine est aussi très populaire dans la cuisine iranienne et c’est trop, trop, bon (et même si vous n’aimez pas l’aubergine, véridique). On n’oublie pas de boire du thé toutes les heures, de boire du Dooh (une boisson au yaourt et aux herbes, quand c’est frais ça passe tout seul). En dessert on retrouve des pâtisseries, de la glace persane, des amandes, des noix.
La configuration de la table traditionnelle iranienne implique la nappe, appelée sofreh, qui est étendue par terre sur un tapis persan ou une table. Les plats principaux sont posés au centre, entourés de plats plus petits contenant les entrées, les condiments (torchi), les accompagnements ainsi que le pain (naan), qui sont tous rapprochés des invités autour de la nappe. Ces derniers plats sont appelés mokhalafat (« accompagnements »). Quand la nourriture a été amenée, on invite tous les convives assis autour du sofreh à se servir.
Grands amateurs de fruits, les iraniens en consomment pendant les repas et tout le long de la journée. Pommes, dattes, concombres, grenades, oranges, des mandarines… et on confirme, on nous en faisait manger à peu près toutes les 30 minutes.
Les soupes épaisses
Liste non exhaustive.
Les soupes épaisses : ash (généralement, tu ne manges plus ensuite)
- Ash-e reshteh: soupe préparée avec des pâtes, des herbes, des pois, des lentilles, des oignons et un produit laitier (kashk).
- Ash-e sholeghalamkar est composé d’herbes, de pois chiches, de lentilles, de haricots secs, de viande.
- Abgusht, on cuit ensemble du mouton du veau, des pois cassés, des haricots blancs, des tomates, des pommes de terre
Les plats iraniens
- Le chelow-kabâb
- Le kalleh-pâtcheh
- Morassa’ polow
- Le torshi d’aubergine
- Dizy – Agneau, haricots secs, légumes et pain… délicieux.
- Shevid chelov avec Goosht loobia – Confit d’agneau et haricots secs.
- Kima– Mix d’agneau et boeuf cuits dans une sauce tomate.
Les khoreshs ce sont des formes de ragoût ou de sauce consommés avec du riz simple. Ils exigent une longue préparation, ils sont plutôt rares dans les restaurants, et c’est dans les familles que l’on peut véritablement les savourer.
Salades, pains et glaces
Les salades :
- La salade Borani est préparée avec du yaourt, des concombres, des aubergines, des épinards et des betteraves. Selon les goûts, on ajoute aux salades des raisins secs ou des morceaux de noix.
- La salade russe se voit fréquemment, et certains restaurants, sous l’influence de la cuisine européenne, proposent des buffets de salades.
- Les salades les plus répandues sont un mélange de salade verte, de concombres et de tomates. La salade dite de Shiraz est préparée avec des tomates et des concombres coupés en petits morceaux, des oignons râpés, du jus de raison vert ou de citron, de la menthe séchée en poudre, un délice !
Les différents pains :
- Nan-e barbari : épais et de forme ovale (parfait pour le petit dej)
- Nan-e lavash : fin, croustillant et rond ou ovale, c’est aussi la plus vieille forme de pain connue au Moyen-Orient et en Asie centrale.
- Nan-e sangak : pain de forme ovale cuit sur des pierres de petite taille.
- Nan-e taftoon : fin, souple et rond (se mange trop vite)
- Et les pains spécifiques par région
Glace traditionnel Persane : au safran accompagnée de vermicelles de riz (falloudeh) ou d’midon glacée au citron et à l’eau de rose.
Les plats iraniens végétariens
Il y a beaucoup de plats traditionnels persans sans viande adaptés à un régime végétarien :
Riz mélangé avec des Légumes ;
Les plats à base d’aubergines (badenjam) : il y a beaucoup des plats végétariens qui sont très populaires pour les Iraniens et chaque région les a développés de différentes manières ;
Kashke-Bademjan : c’est un mélange d’aubergines frites, trempé dans un type de sauce appelé Kashk, mélangé avec des oignons frits, de l’ail, des noix et de la menthe séchée ;
Mirza-Qasemi : il est composé d’aubergines grillées, mélangées à de la tomate à la coque, des œufs et des épices et de l’ail, le tout broyé et mélangé.
Omelettes ou Ku-Ku : mélange d’œuf et de tomate. Presque tout peut être transformé en omelette ;
Ku-Ku Sabzi (omelette aux légumes) : plat composé d’un mélange de six légumes différents avec des pourcentages précis, des œufs, des épices et parfois des noix et des raisins secs.
Ku-Ku Sibzamini (omelette aux pommes de terre) : il est composé de pommes de terre et d’œufs à la coque ;
Âsh : la soupe épaisse ou de ragoût. En réalité, Âsh est un terme glabal qui décrit une variété de plats dans chaque région ;
Âsh Reshteh : c’est l‘âsh les plus connu, il est composé de nouilles plates au blé et des légumineuses comme des haricots rouges, des pois chiches, des lentilles ainsi que d’un mélange de légumes et de Kashak. Ce plat est généralement servi avec une garniture d’huile de menthe frite, d’ail et de chips d’oignon au sommet.
Âsh-e-jo (soupe à l’orge) : légumes aromatiques et spéciaux tels que les poireaux, le persil, la coriandre, l’aneth et les céréales (pois, haricots), l’orge pelée et l’oignon.
Les ragoûts végétariens :
- Ragoût Baqali-Qatoq ;
- Torshi-Tare ;
- Khoorak ;
- Do-Pyaz-Aloo ;
- Eshkeneh ou soupe à l’oignon persan ;
- Kaleh-Jush ;
- Soupe de lentilles ou de haricots rouges ;
- Ab-Doogh-Khiar ;
Les autres spécialités :
- Falafel ;
- Samosa ;
- Hoummous ;
Plats d’accompagnement :
- Borani ;
- Olive dans le jus de grenade et de noix (Zeytoon Parvardeh).
Vous connaissez les traditions de l’Iran ?
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