L’Iran un pays dangereux ? Non ! Une culture passionnante

Mis à jour le 07/01/2023 | Publié le 28/08/2018 | 69 commentaires

L’Iran n’est pas un pays dangereux. Ce pays bienveillant s’ouvre peu à peu au tourisme. Laissez-vous emporter dans ce monde riche d’une culture millénaire. Le passé historique du pays, son présent également, sont passionnant, au moins autant que les iraniens.

Coût carbone de notre vol aller-retour :

1,5 tonnes de CO2

Ça représente quoi ? Si l’on devient végétarien (-1,12t), qu’on utilise son vélo (-0,32t), qu’on achète ses vêtements d’occasion (-0,22t) et qu’on pratique le 0 déchet (-0,09t),

On économise : 1,75 tonnes de CO2/an

Pourquoi ce voyage en Iran ?

Voyage en iran : guide pratique pratique et itinéraire complet 15 jours
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Pourquoi voyager en Iran ? Une envie de « prendre une claque »

On ne sait pas trop si nous sommes capables de vous raconter ce voyage en Iran avec les bons mots. Si on arrivera à vous faire vivre cette envie sortie des tripes. Ce voyage est venu comme une impulsion, il y a déjà longtemps, qui s’ancre sans comprendre pourquoi. Pour mon anniversaire (Chrys), j’ai fait cette demande particulière à Alex: « aller dans un pays qui mette une claque, qui  fasse se remettre en question« . Pour tout vous avouer, l’Iran, à ce moment-là, on en connaît seulement ce qu’il s’en dit dans les médias, et quelques documentaires : « L’Iran est pays dangereux ». Quenini. L’envie était là, latente depuis longtemps, et elle a ré-surgit d’un coup.

Sur les premiers jours, Alex n’est pas ultra motivé, plutôt méfiant, sur ses gardes, me regardant d’un œil désabusé, du genre : « mais où elle veut m’embarquer encore ? ». En se renseignant ensemble, en découvrant les paysages et l’accueil qui semblent nous attendre là-bas, il a dit « aller, go, on prend les billets et on se casse !« . Bon c’était pas exactement ça mais y’a l’idée voyez ? A partir de là, on écume tout l’internet. Ou presque.

Cependant, pour tout vous dire, au-delà de cette envie d’aller faire face aux préjugés, et de cette forte envie de rencontre, il y a également eu cette envie de marcher sur les traces de l’histoire perse : découvrir la culture et  les fabuleux paysages dont regorge le pays. Nous y sommes restés seulement 15 jours mais nous y reviendrons, parce que c’est largement insuffisant, nous savons qu’il y a un paquet de trésors cachés qui n’attendent que nous désormais. Et des amis aussi.

Merci à Bahar, Mona, Amir,  Maatin, Marzieh, Nazanin, Arsalan, Moshen, Mahboubeh, Fatemeh, Reza, Hamed qui ont largemement contribué à la magie de ce voyage. Et nos copains français rencontrés sur place : Thomas et Paul.

Voyage en Iran : vidéo d’introduction en terre Persane

L’Iran, pays d’ambivalence

Voyage en iran : guide pratique pratique et itinéraire complet 15 jours
Voyage en iran : guide pratique pratique et itinéraire complet 15 jours

Vous savez, on vous décrit ce voyage, avec nos mots, nos ressentis, ce qu’on a compris ou entendu de nos discussions. Chacun possède sa propre vérité, son propre angle de vue, et dans La nôtre, l‘ambivalence de l’Iran est forte. C’est un pays qui selon les préjugés, reste très ancré dans la religion et la tradition, avec ses interdits. On ne va pas vous mentir. Mais il existe toute une palette de nuances pour décrire l’Iran et les iraniens.

Contexte et réalités à connaître avant un voyage en Iran

La religion en Iran… en très bref

En Iran, la plupart des habitants sont chiites, la religion officielle à laquelle 89% de la population adhère. La religion est très présente, les mosquées sont reines, les prière en sont leur chant (Les cinq prières quotidiennes correspondent aux cinq piliers fondamentaux de l’Islam) jusque sur le corps des femmes : le voile (la plupart des iraniennes n’aiment pas le terme « hijab ») et le tchador.

Pour aller plus loin : Chiites vs minorités : quand c’est pas si facile

Outre le sunnisme, qui représenterait encore 10% de la population, les autres confessions religieuses du pays (zoroastrisme, christianisme, judaïsme, etc.) représenteraient 1 % de la population. L’article 13 de la Constitution de 1979 reconnaît trois minorités religieuses : les Chrétiens, juifs et zoroastriens, qui disposent de sièges réservés au parlement. Dans ce pays à 99% musulman, toute démonstration publique d’une religion autre que l’islam chiite est prohibée, car elle est considérée comme une tentative de prosélytisme.

Le zoroastrisme est une religion monothéiste de l’Iran, très ancienne, c’est elle qui était pratiquée en Iran avant l’Islam.

Toutes les minorités espèrent donc beaucoup du Président réélu, et notamment les Chrétiens (0,3 % des 79 millions d’iraniens). Ils sont reconnus par l’État et disposent de deux sièges réservés au Majlis, le parlement iranien, sur 290. Un siège est également attribué au député des Chrétiens assyro-chaldéens, ( 7 000 personnes), ainsi qu’à celui des Juifs iraniens ( 10 000 personnes). Les chiffres sont en constante diminution.

Outre cette présence au Parlement, les Chrétiens comme les Juifs ont le droit de produire leur propre vin pour la pratique religieuse, et ce, malgré la stricte législation sur la consommation d’alcool dans le pays. Ils peuvent également ouvrir leurs propres écoles confessionnelles et se marier selon leurs rites.

Mais ce statut particulier, lié à la reconnaissance des Chrétiens et des Juifs comme des « Gens du Livre », ahl al-Kitab, dans l’islam, exige également des sacrifices. Tous les pratiquants se rendant à l’église ou à la synagogue doivent s’enregistrer auprès des autorités, et un oubli peut entraîner la fermeture du lieu de culte, voire l’arrestation des responsables religieux. Plusieurs pasteurs protestants sont actuellement en prison pour cette raison. Faudrait ptêt pas non plus trop prendre ses aises voyez.

La politique en Iran… en très bref

D’un autre côté, la politique en Iran  se déroule dans le cadre d’une République théocratique islamique. Toutes les institutions et les activités de l’Iran sont fondées sur les principes de la loi coranique sous la tutelle du docteur de la loi religieuse. Déjà, dit comme ça, ça pue. À la tête du pays se trouve le « Guide Suprême » (Ali Khamenei), autorité religieuse dominante, (élu par 86 membres religieux eux-mêmes élus pour 8 ans au suffrage universel direct).

Sous sa responsabilité, le pouvoir exécutif est détenu par le Président de la République, chef du gouvernement (Hassan Rohani + cabinet composé de 20 ministres).  Il existe également un Conseil de discernement de l’intérêt supérieur du régime, composé des chefs des trois pouvoirs, des six clercs du Conseil des Gardiens (un peu équivalent au conseil constitutionnel français) et de 25 membres désignés par le Guide suprême (Hachemi Rafsandjani), renommé pour cinq ans en mars 2002. Il est chargé de confirmer l’application des lois qu’il juge indispensables, et dorénavant, d’assister le Guide pour la gestion du pays.

Même si la majorité du gouvernement est élue par le peuple iranien au suffrage universel, le Conseil des Gardiens peut opposer son véto à toute candidature aux élections. Le pouvoir du Président reste très limité tant qu’il est sous la tutelle religieuse.

A coté de ça, des interdictions et des interdictions. Où est la genèse de tout ça ? Non, le pays n’a pas tout le temps été sous la tutelle de l’étouffement : la  Révolution Islamique.

La révolution islamique en bref : là où les interdits ont commencé

Le 1er avril 1979, la République islamique est officiellement proclamée à Téhéran.  Cette journée est l’aboutissement d’un soulèvement populaire contre le Shah Mohammad Reza Pahlavi entamé de nombreux mois auparavant. La Révolution iranienne, comme toutes les révolutions, s’est très vite retournée contre le peuple, victime des pires brutalités du régime islamiste théocratique. On peut aussi parler également de torture et peine de mort à ce niveau là m’enfin.

En peu de temps, tout fut interdit. Hommes et femmes séparés, voile obligatoire, plus de musique, plus de sorties, plus de danse/chants pour les femmes, plus de matchs de football. La peur s’est installée partout.

Où on est-on de tout ça en 2018 ? Les interdictions sont toujours là, le voile est toujours obligatoire, y compris pour quiconque mettant un pied dans le pays, il est toujours interdit de boire de l’alcool, de danser, de promener son chien dans la rue (oui), d’aller sur Facebook, d’avoir des contacts physiques entre hommes et femmes qui ne sont pas de la même famille en public. Forcément ça donne pas envie. Mais c’est sans compter sur ce peuple iranien vraiment formidable.

Les iraniens se jouent des interdits

Donc oui forcément, les iraniens en ont ras le bol aussi. Ils arrivent par exemple à trouver de l’alcool sur le marché noir ou le fabrique eux-mêmes (pour avoir gouté, c’est infâme). Certains ont même perdu la vie chez eux avec la fabrication artisanales… et d’autres ont de sacrés problèmes avec l’alcool (rapport OMS). Pourtant, s’ils se font prendre ils peuvent avoir une amende, puis des coups de fouets (80) puis …

Ils utilisent des VPN pour aller sur Facebook et utilisent Instagram comme leur réseau social à part entière. Ils ont même leurs stars sur Instagram ;) (oui ils ont aussi des influenceurs et des meet-up d’influenceurs iraniens dans les grandes villes). Ils communiquent via Whatsapp ou Télégram, applications de communication cryptées.

Le couchsurfing est interdit mais ils vous accueillent quand même à bras ouverts (on en reparle plus bas). Dans les grandes villes, le voile est porté sur le chignon très bas, et les femmes se maquillent beaucoup. Les jeunes dansent dans les bus et les secrets-party, et même de temps en temps, certains osent même promener leur chien dans la rue (mais ça reste très rare, l’animal peut être confisqué à tout moment).

L'Iran coincée entre modernité et traditions ?

Il y a des villes très religieuses, comme Yazd, Kerman ou Qom, et d’autres villes que nous ne connaissons pas. Là-bas, la majorité des femmes portent le tchador et nous avons assisté à de fortes disputes dans la rue, entre les femmes très religieuses et celles qui avaient une interprétation du voile un peu plus personnelle et libérée. Dans ce que nous avons vu, ça n’en venait jamais aux mains, mais cette confrontation entre tradition et modernité est d’autant plus marquante dans les villes à l’identité religieuse marquée, comme à Yazd dans notre cas.

A côté de ça, les femmes sont beaucoup plus libérées dans les grandes villes, le voile nonchalamment descendu vers le bas du crâne, maquillage, slim, talons et imperméable. Si vous êtes observateurs, vous remarquerez que beaucoup de femmes (vraiment) ont un pansement sur le nez : se faire refaire le nez est une opération très commune en Iran.

Les jeunes, trentenaires, sont très modernes dans les grandes villes, ils sont comme nous, en jouant avec leurs contraintes de vie, on voit pas comment vous le dire autrement.

La liberté des femmes iraniennes avant la révolution islamique

Si tu as la flemme de tout lire, en bref : avant 1970, la place de la femme dans la société iranienne était encore plus moderne, bien plus en avance que celle de la femme en France à cette époque. Le voile, grande discussion : de 1900 à aujourd’hui, la femme iranienne, a connu l’obligation du port du voile, puis l’interdiction, puis re l’obligation. Dans les deux cas vous constaterez que rien n’est si simple, rien n’est bien. Peut-être qu’un jour les femmes pourront décider elles-même de ce qu’elles ont envie de faire ou non, selon leur sensibilités, leurs croyances et leurs valeurs. Et sans jugement.

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Voilées en 1910, au lendemain de la révolution constitutionnelle perse, les Iraniennes sont tenues d’ôter leur foulard vingt ans plus tard, à la faveur du coup d’État en 1921 du colonel Reza Khan, qui sera proclamé empereur de Perse en 1925. Pendant ses seize années de règne, Reza Chah entame une modernisation forcée du pays et de sa société. Ayant pour modèle Atatürk, il va tout bonnement interdire le port du voile pour les femmes, scindant l’Iran entre milieux libéraux modernistes et traditionnels conservateurs.

Les ultimes évolutions de la condition des femmes ont lieu sous le règne de Mohammad Reza Shah:

  • Droit d’éligibilité et de vote accordé en 1963 ;
  • « Loi de la Protection de la famille » votée en 1967. Cette loi limite le droit unilatéral des hommes au divorce et à la polygamie dont la pratique se fait très rare du fait de ces nouvelles contraintes. L’article 8 de cette loi interdit ainsi à l’époux de divorcer sans avoir obtenu un certificat de non-réconciliation de la part d’un tribunal, lequel est tenu de tenter par tous les moyens de réconcilier le couple. De plus, l’époux avait besoin du consentement de la première épouse afin de conclure un second mariage. Le mariage temporaire (Sigheh) était en vigueur comme aujourd’hui.
  • Fondation de l’OFI (Organisation des femmes Iraniennes) en 1964 par la princesse Ashraf Pahlavi. Cette organisation réunit divers organismes qui s’occupent de confort familial, de protection des enfants, de formation professionnelle, de planning familial et de conseil juridique.
  • Passage de l’âge légal du mariage à 18 ans en 1973.
  • D’autres lois suivent ensuite, visant à faciliter l’accès des femmes aux fonctions jusque-là réservées aux hommes (notamment dans le domaine juridique). Le service national (calqué sur le modèle du Service militaire israélien) est rendu obligatoire pour les femmes célibataires, qui peuvent accéder plus facilement aux emplois dans les forces armées et la police.
  • Au cours de la Révolution Blanche, les femmes appelées servent généralement dans le corps du Sepah-e Danesh (« armée du savoir », au service de la population dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la technologie).
  • En quelques années, la femme iranienne acquiert donc des droits civils et politiques importants. Une des législatures voit même l’élection de 22 femmes parmi les députés et deux parmi les sénateurs.
  • La première femme ministre (de l’éducation nationale) est Farrokh-Rou Parsa, dans les années 1970.
  • En 1976, 13,8 % de la population active sont des femmes, en majorité rurales.En 1978, les femmes représentent 30 % des étudiants.
  • En 1979, hommes et femmes bénéficient des mêmes avantages éducatifs. Les femmes peuvent en outre travailler dans de nombreux domaines professionnels. Cependant, la situation des femmes rurales est encore loin de la situation des femmes urbaines. Les femmes rurales sont toujours peu éduquées et leur situation se serait même dégradée à cause de la modernisation rapide du pays.

 

« Petit retour en arrière. Influencé par la politique « moderniste » d’Ataturk, Reza Chah Pahlavi interdit le port du foulard, en 1936, dans un pays profondément religieux. « Les policiers étaient chargés de dévoiler les femmes qui se promenaient couvertes dans l’espace public, explique Azadeh Kian, professeure de sociologie et directrice du Cedref. Cela a donné lieu à des scènes d’une grande violence ». Les fonctionnaires devaient se rendre aux cérémonies officielles en compagnie de leurs épouses dévoilées.

Après son abdication forcée au profit de son fils sous la pression des puissances occidentales qui soupçonnaient sa trop grande proximité avec l’Allemagne nazie, l’interdiction du foulard dans l’espace public n’est plus appliquée. Mais elle est maintenue dans l’administration. « Dans les années 1970, à la veille de la révolution, Il n’y avait quasiment aucune femme voilée à l’université, alors que dans leur grande majorité, les Iraniennes portaient le voile ou le tchador, se souvient Azadeh Kian. De fait, certaines femmes de la classe moyenne traditionnelle ont sans doute renoncé à accéder aux études supérieures pour cette raison ». Source

L'heure de la prière

C’est par cet acte que se fait la communication avec Allah. Mais il est pourtant difficile de savoir avec précision quels sont les « bons » horaires de prières. Il existe nombre de méthodes de calcul toutes justes et pourtant différentes. Ce qui change en fonction des méthodes, c’est le calcul de l’heure de la prière du Fajr et le calcul de l’horaire de prière de l’Isha. Chacune de ces prières, selon le lever ou le coucher du soleil, débute lorsque le soleil se trouve à un certain degré en-dessous de l’horizon. Tout est lié à l’angle que l’on prend en compte. Et celui-ci diffère en fonction de notre position sur la planète :

  • Le crépuscule astronomique : il intervient lorsque le soleil se situe en dessous de l’horizon à une hauteur de 18°, et il correspond au moment où l’obscurité totale s’installe au niveau de cet horizon.
  • Le crépuscule nautique : il intervient lorsque le soleil se situe en dessous de l’horizon à une hauteur de 12°.
  • Le crépuscule civil : il intervient lorsque le soleil se situe en dessous de l’horizon à une hauteur de 06°.
  • Etc.

Le futur et le tourisme en Iran ?

Incertain. Nous on ne peut pas vous répondre, nous ne vivons pas ce qu’ils vivent. Avec la punition des USA et l’inflation actuelle, la vie est beaucoup plus dure là-bas. Les relations avec les États-Unis sont très, très tendues. Le tourisme s’ouvre de plus en plus, si il y a une fenêtre pour voyager en Iran, on vous dirait que c’est maintenant. Beaucoup d’iraniens font une activité de guide en parallèle de leur travail parce que ça rapporte un peu plus d’argent. 60% de la population iranienne a moins de 30 ans.. MAJ : Air France, KLM et British Airways ont annoncé l’arrêt des vols de la France vers la capital de l’Iran, Téhéran, en septembre 2018

Sous une fausse excuse de manque à gagner commercial, on ressent donc la forte influence de Trump et de la politique américaine. L’Iran se fait sanctionner très sévèrement avec les menaces qui pèsent sur les entreprises implantées là-bas (PSA prépare également un arrêt de ses services sur place). Ce qu’on vous en dit ? Il existe d’autres compagnies qui desservent l’Iran, alors allez-y ! Lufthansa continue à voler jusqu’à Téhéran jusqu’à nouvel ordre et Turkish Airline compte bien profiter de ce qui apparaît comme une opportunité pour la compagnie. Et faites un pied de nez à Trump en vous faisant un plaisir d’aller visiter l’Iran et découvrir tout ce que les iraniens ont à vous offrir.

La gentillesse et l’hospitalité iranienne :  mythe ou réalité ?

Voyage en iran : guide pratique pratique et itinéraire complet 15 jours

Une bienveillance hors norme

C’est plus qu’une réalité, les iraniens sont bien plus qu’accueillants. Au départ, c’est très surprenant, tu te demandes où est le morceau de l’histoire où on va te la faire à l’envers, et en fait, ça ne vient jamais. C’est vraiment perturbant au départ. Autant de gentillesse, d’accueil, ça vous remet également sérieusement en question votre propre comportement ainsi que vos interactions avec les autres dans la vie quotidienne.

Nous avons eu que de bonnes expériences : des gens qui se proposent de nous aider en nous voyant chercher quelqu’un ou quelque chose dans la rue, les gens qui nous invitent à manger, à boire un thé sans nous connaître (à plusieurs reprises), vous offrent des cadeaux, où qui vous apportent spontanément une bouteille d’eau parce que vous attendez au soleil. Les gens qui nous invitent à dormir sans nous connaître et qui au passage, nous offrent le couvert. Il y a aussi ceux qui quittent leur poste de travail dans la minute pour nous emmener quelque part, ceux qui veulent parler avec toi, ceux qui prennent soin de toi.

Nous concernant, ces différentes relations, même les plus courtes, ont été notre plus belle claque en Iran. Outre leur sens de l’accueil légendaire, nous leur avons demandé pourquoi ils étaient tous aussi gentils avec nous sans nous connaître : parce qu’ils sont heureux qu’on vienne découvrir leur pays et leur culture et également parce qu’ils sont très soucieux et tristes de ce que les préjugés renvoient de leur image à l’étranger : « nous ne sommes pas comme eux » « nous n’avons rien à voir avec eux » « nous voulons montrer au monde que notre pays et beau, accueillant » « parce que nous sommes gentils« . Bé, voyez-vous, ça calme un peu, certains étaient très tristes en nous offrant ces réponses.

Les iraniens sont  également très instruits : ils ont une culture littéraire, musicale et filmographique impressionnante (à nous en filer des complexes) et ils sont très friands des classiques français. D’ailleurs les iraniens aiment énormément la France mais ce n’est pas une langue beaucoup parlée là-bas, par contre beaucoup parlent anglais ! Voyager en iran pour des Français vous comprendrez donc que c’est royal !

La gentillesse des iraniens il faut la connaître, mais gare à celui qui en abuse, le diablo viendra vous bouffer les pieds pendant votre semaine et vous aurez la chiasse à vie.

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Pourquoi les iraniens voyagent peu ?

Dans l’avion en direction de Téhéran, nous avons beaucoup discuté avec Mona et son mari, iraniens et de très grands voyageurs, en un an ils ont fait plus d’heures d’avion que nous en 3 ans ! Ils ont une très bonne situation chacun et vivent à Téhéran où le niveau de vie est plus élevé que partout ailleurs en Iran. Cependant, ce n’est pas toujours le cas, il est même très compliqué de voyager pour les iraniens, pour une question de passeport ainsi que par rapport à leur de niveau de vie.


Pour détenir un passeport, les hommes iraniens doivent passer un service militaire de deux ans, et dans le cas contraire, il leur faudra payer la somme rondelette de 3500€ pour payer leur passeport. Vous imaginez qu’étant donné leur niveau de vie sur place (bas), c’est une somme énorme pour eux. Et puis, quand bien-même, même s’ils ont un passeport (les femmes et martyr de guerre d’après ce qu’ils nous ont dit), il est très difficile pour eux de voyager en Europe par exemple, se déplacer et vivre sur place sont des choses qui sont quasiment hors de portée pour la plupart d’entre eux (Européens, nous pouvons manger pour 1€ à deux personnes en Iran, sisi).


Ceux qui voyagent un peu, l’ont fait où le font surtout dans les pays limitrophes. C’est également très difficile de faire venir un iranien.ne en France : c’est ce qu’on tente de faire en ce moment : il faut une lettre d’invitation, puis il y a une enquête sur vous, il faut que les billets d’avions soient déjà acheté, et vous avez la réponse sous 4/6 mois en moyenne ! (et ils peuvent le refuser).La question du passeport et du service militaire

Est-ce dangereux d’aller en Iran en ce moment ?

La sécurité en Iran, qu’est-ce que je risque ?

Voyage en iran : guide pratique pratique et itinéraire complet 15 jours
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La grande question, légitime en soi quand on observe la situation géographique de l’Iran et son actualité politique, évidemment. On va rompre le suspens de suite : vous ne craigniez absolument rien en Iran, RIEN. On s’y est sentis plus en sécurité qu’à Toulouse. En Iran, tout le monde est gentil avec vous, sans rien attendre en retour, aucune garde armée dans la rue comme en France et les rares militaires que vous croisez au pire, vous inviteront à boire le café. Les iraniens sont tellement soucieux de l’image qu’ils peuvent renvoyer à l’étranger, qu’ils feront TOUT pour vous être agréables, et non le contraire. C’est une destination où vous pouvez voyager en famille sans problème.

De toutes les façons, les touristes ne vont jamais dans les zones rouges déconseillées (pour y voir quoi ?), ce sont  des zones proches des frontières la plupart du temps.

Vous ne risquez absolument rien en Iran, sauf de vouloir y revenir.

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