Les plus beaux chemins de randonnée (GR) en France (1)

5 belles randonnées en itinérance en France

La tendance actuelle nous pousse vers le grand air lorsque les beaux jours arrivent, et c’est indéniable que la montagne à le vent en poupe ! Si vous aimez voyager local (et vous aurez raison), vous devez savoir que la France regorge de merveilles natures à découvrir. 963 GR (chemins de grands randonnée) parcourent la France en large et en travers, et pas qu’à la montagne. En effet, le littoral français propose aussi de nombreux sentiers pour pratiquer l’itinérance et découvrir les panoramas dingues.

Dans cette première partie, on vous invite à découvrir 5 récits pour découvrir 5 superbes randonnées en France, de la grande itinérance de plusieurs semaines à la randonnée sur 2 journées, tout niveaux confondus ! 6 autres récits vous attendent dans un second article.

Nous avons parcouru la grande traversée des Pyrénées, aka le GR10, d’une traite et en autonomie (en tente et en transportant notre nourriture). Si vous souhaitez le faire en une fois, sachez que c’est itinéraire long, qui demande de l’endurance et de la préparation. Tous ceux que nous avons croisés en étant partis à la légère ont abandonné la marche très rapidement.

Le GR10 traverse les Pyrénées d’ouest en est, de Hendaye jusqu’à Banyuls-sur-Mer. Du moins, c’est le sens le plus commun, mais vous pouvez aisément le commencer depuis l’autre côté. En moyenne la traversée dure 8 semaines et traverse 5 grandes zones montagneuses : les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, la Haute- Garonne, l’Ariège et les Pyrénées-Orientales.

En commençant la traversée depuis le Pays basque, cela vous permet de commencer à vous acclimater doucement à la randonnée étant donné que le dénivelé reste très modéré (par contre, attention à la pluie Poncho obligatoire). Le dénivelé monte d’un cran en arrivant dans les Hautes-Pyrénées (mais c’est magnifique), et attendez-vous à une nature sauvage et préservée lorsque vous commencerez à marcher en Ariège (les conditions météo ne font pas de cadeau cependant). La dernière partie, celle des Pyrénées-Orientales, sent le maquis et le soleil. En général, cette étape mêle à la fois fatigue et acclimatation physique à l’excitation de l’arrivée qui approche et permet l’ascension du mythique Canigou !

Bref, le GR10 ce n’est pas seulement un challenge, ce n’est pas une randonnée comme les autres. C’est un voyage à pied qui forge le mental et qui rend accro à l’itinérance. Sur les sentiers, on vit les rencontres, on crée un lien fort avec les autres marcheurs et on vit au présent.

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Le sentier cathare est un itinéraire de randonnée peu connu du grand public, voici un guide pratique pour réaliser le GR367. À cheval sur le département de l’Aude et de l’Ariège, dans la région de l’Occitanie, vous serez conquis par un itinéraire sauvage et culturel.

J’en ai réalisé la moitié en octobre de Port-la-Nouvelle à Bugarach. Cette randonnée itinérante commence du côté de la méditerranée, pour finir aux pieds du massif des Pyrénées. Le sentier sort rapidement de la zone urbaine pour arriver dans le massif des Corbières, un endroit très sauvage dont on tombe vite amoureux.

Tout le long de notre aventure, nous sommes entourés des châteaux cathares de Duilhac-sous-Peyrepertuse, Queribus et Aguilar, qui n’ont de Cathare que l’appellation touristique. Les citadelles du vertige sont très impressionnantes et photogéniques, elles laissent un souvenir impérissable.

À partir de la 3e étape du sentier cathare, la végétation se densifie et le climat se rafraîchit, deux variantes s’offrent au randonneur : la variante sud et la variante nord que je choisis d’emprunter. Les points de vue s’enchaînent, avec en fond la mer méditerranée qui s’éloigne de jour en jour pour laisser place à un panorama sur les Pyrénéens et le Canigou. À chaque village, on remplit facilement sa gourde. Cependant, il est fortement déconseillé de faire le GR367 durant les mois de juillet en août à cause de la partie méditerranéenne très aride et peu ombragée.

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Le départ s’effectue au pied de la tour de Campomoro et nous avons suivi une boucle fléchée appelée Canusellu. La difficulté est moyenne, notre fils de 6 ans, néanmoins bon marcheur, l’a suivie sans difficulté.

Ce parcours est magnifique et l‘on y découvre notamment de nombreuses criques cachées au milieu de rochers fantasmagoriques, les fameux taffoni. Du village de Campomoro, nous avons cheminé jusqu’à la tour génoise du même nom. Il est possible de la visiter. Elle date du XVIe siècle et c’est la plus haute de Corse, culminant à 15m et dominant le Cap.

De son sommet, on se rend compte de la géographie du lieu ; nous sommes entourés par la mer et les vues sont superbes. On suit le sentier qui nous mène à la mer. Les paysages y sont incroyables. La végétation joue avec les rochers sculptés par les vents et la mer. Genévriers, maquis, bosquets émergent de cette terre qui semble aride, frappée par le soleil estival.

Dès que l’on s’éloigne de la mer, la chaleur se fait ressentir davantage et nous parcourons le sentier entrecoupé de petits murets qui semblent vouloir s’échapper vers la mer. Ceux-ci s’ouvrent sous nos pas, par des portes matérialisées par de lourdes pierres, traces laissées par les bergers d’antan qui voulaient éviter que chèvres ou brebis ne prennent la poudre d’escampette. 

La plage secrète, promise à notre fatigué petit randonneur, apparaît derrière un énième muret. Une crique, où l’eau est calme et où l’on peut s’installer sur le sable apporté patiemment par le ruisseau depuis des millénaires.

Après une baignade rafraichissante, nous reprenons le sentier qui serpente encore à travers ces paysages incroyables. Des portions de prairie succèdent à des sculptures naturelles extravagantes au milieu desquelles il faut parfois se faufiler. La vue sur la tour génoise, synonyme de retour au point de départ, signe la fin de cette magnifique randonnée.

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La randonnée du tour du massif des Fiz est idéale pour commencer la randonnée itinérante sur plusieurs jours en montagne. C’est celui que j’ai choisi pour notre première sortie sur 3 jours en famille ! C’est une boucle avec plusieurs points de départ/arrivée possible : Passy plaine joux, ou en prenant le téléphérique de Flaine les grandes Platières ou encore par Sixt Fer à cheval. 

L’itinéraire est modulable en termes de jours et de parcours/distance, avec de nombreux refuges dans la zone : 9 ! Nous avions 4 jours disponibles, j’ai choisi de faire le tour en 3 jours en dormant en refuges et en évitant les passages les plus difficiles. Pour cela, nous n’avons pas fait la boucle complète et avons évité la remontée depuis Plaine joux vers le désert de Platé. Nous avons fait un transfert de voitures pour en avoir une au départ et l’autre à l’arrivée. J’avais un souvenir d’une longue montée « bavante » et peu intéressante entre plaine joux et Platé, donc nous avons commencé le tour au téléphérique des grandes platières et terminé à plaine joux. Si vous souhaitez bivouaquer, c’est autorisé également en respectant les règles habituelles. 

Notre première journée était simple : descendre le désert de Platé jusqu’au refuge Platé. Le lendemain, passage du col de la portette où il faut se méfier de la présence tardive de neige, descente du vallon de Sales rempli de cascades splendides jusqu’au refuge Alfred Wills. (13.7 km, D+ : 725m D- : 980m).  Dernier jour, le jour des lacs ! Lac d’Anterne au pied de la barre majestueuse des fiz, lac de Pormenaz puis le lac vert de Passy. (10.5 km, D+ : 500 m D- : 900m).

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 J’ai eu le plaisir de randonner 2 jours sur cet itinéraire de la vallée des Merveilles. La randonnée débute au départ du barrage et lac des Mesches, après avoir dépassé le village de Tende dans les Alpes du sud de la France. Le sentier emprunte une portion du GR52 dans le Mercantour, au-dessus de Nice.

J’ai visité cette vallée incroyable au printemps lors d’un long week-end avec deux nuits en gite et en refuge. Les services d’un guide sont indispensables pour comprendre et trouver ces traces préhistoriques uniques ainsi que de protéger ces vestiges.

Le premier jour, après une belle nuit en gite, nous avons grimpé jusqu’au refuge des Merveilles à travers la forêt en fleurs, et l’après-midi nous avons randonné en hauteur avec le guide à la découverte des traces mystiques du passé. En effet, ce sentier offre aussi la découverte des gravures rupestres et sa présence, il est difficile de trouver par soi-même ces marques d’un autre temps.

Le second jour, nous avons été au Col du Diable, un des sommets alentour en passant par des lacs gelés et nous sommes redescendus au point de départ.

Le niveau est d’une difficulté moyenne mais il faut avoir un bon rythme et une forme convenable car dénivelé reste tout de même présent tout au long du sentier. Le premier jour 900 mètres de dénivelé pour 7,4 km en environ 3 heures le matin, puis 5 heures de marche avec le guide. Le second jour, 4km, 3 heures et 520 mètres de dénivelé jusqu’au col du Diable sur le GR52, puis la redescente l’après-midi, des 900 mètres de la veille jusqu’au parking.

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