Nous sommes à Marrakech , la veille du départ du road trip, et on a toujours pas de voiture de location. La personne qui devait nous y aider à l’arrache n’a pas réussie et notre sauveur ne fut que Hassan, chauffeur de taxi de son état, ami de Alex et sa famille, avec le bras long. Il nous a trouvé la veille au soir, une voiture neuve pour un prix raisonnable de dernière minute : 30€/jour. Je vous avoue que j’ai failli abattre toute ma colère de Zeus sur Alex qui se disait que c’était cool de faire ça au dernier moment et que « je vois pas pourquoi ça passerait pas ?« . On se demande hein. Bref. Nous voilà partis à 9h30 pour récupérer la voiture et hop, ON THE ROAD, direction le Ksar de Aït-Ben-Haddou.
Coût carbone de notre vol aller-retour
0,584 tonnes de CO2
Ça représente quoi ? Si l’on devient végétarien (-1,12t), qu’on utilise son vélo (-0,32t), qu’on achète ses vêtements d’occasion (-0,22t) et qu’on pratique le 0 déchet (-0,09t),
On économise : 1,75 tonnes de CO2/an
.
Carte de notre road trip : de Marrakech à Aït-Ben-Haddou
Marrakech – Aït-Ben-Haddou : 3h29 – 183 km
.
La traversée du massif de L’Atlas pour rejoindre Ouarzazate
Pour arriver jusqu’au désert, c’est très long et des haltes sont nécessaires. Plus de 20h aller-retour au total pour ce road trip sur les routes du Maroc, une durée qui s’explique par la distance mais surtout par les routes sinueuses des montagnes de l’Atlas. Nous avons peu de photos en proportion du reste du voyage parce qu’on comptait en profiter sur le retour, sauf que bon, on s’est pris une tempête de neige sur le col du Tichka, à 2200m. Mais on vous le racontera plus tard.
Le Massif de l’Atlas c’est trop beau voilà, que ce soit avec ou sans neige, il offre des paysages sublimes, constamment. Le Massif est présent au Maroc, mais également en Algérie et en Tunisie, une très longue étendue pour cette chaîne montagneuse.
.
.
.
Vous voyez,on ne vous ment pas, la vue est juste démente ! C’était dur de ne pas pouvoir s’arrêter toutes les 30 s parce que bon « on a beaucoup de route quand même ».
.
En descendant la montagne, direction la Kasbah de Aït-Ben-haddou
La traversée montagneuse est plutôt longue, bien deux heures, facile. Une fois la montagne descendue, on arrive très vite à Aït-Ben-Haddou. La route est large, plate et rapide. C’est une ville qui va vous souffler, enfin surtout sa Kasbah. Aït-Ben-Haddou est inscrite au patrimoine mondiale de l’Unesco et construite directement sur le flan d’une colline. Sa plus grande particularité, hormis le fait d’avoir été le lieu de plusieurs tournages de grands films, c’est son architecture exceptionnelle et typique de ce sud marocain. La Kasbah de Aït-Ben-haddou est entourée de murailles et les habitations sont faites de briques crues de terre. Ils sont obligés d’entretenir les habitations régulièrement si ils ne veulent que tout s’effondre. Tout en haut de la Kasbah, se trouve le grenier (point de conservation de la nourriture dans un lointain passé) où vous aurez un des plus beau panoramique du coin.
Un bon restaurant à Aït-Ben-Haddou
Aujourd’hui, il y a un vent à décorner des bœufs (on aime bien cette expression), ça nous calme un peu. On atterri un peu par hasard et dès notre arrivée, à la Fibule d’or. C’est une adorable maison d’hôtes que nous avons eu pour nous tous seuls, et qui a bien voulu soulager nos estomacs à une heure bien tardive, 14h. Une mention bien spéciale, parce qu’ils sont adorables, que le tajine et le couscous y sont excellents, et que le bonus, c’est surement sa terrasse, et son panoramique sur la Kasbah, qui doit être un des plus beaux du coin.
Nous avons pas mal discuté avec le gérant de la maison d’hôte qui nous a si gentillement accueilli et nous avons notamment appris qu’il était marathonien : il finit un marathon en 3h à plus de 60 ans. Juste, Whaou. Ila demandé à Chrys de le prendre en photo pour qu’il y garde un souvenir. D’ailleurs, en venant au Maroc, on s’attendait à avoir bien plus de difficultés que ça pour les portraits. Au final, généralement, c’est les hommes qui le réclament, parce que oui… les femmes c’est une autre histoire.
.
Visite de la Kasbah de Aït-Ben-Haddou
La Kasbah*, ou Ksar, n’est pas si grande en réalité et vu le vent qu’il y a, on décide de ne pas traîner indéfiniment dans les rues de la vieille ville de terre. Des habitants (on sait pas trop ?) placés devant la grande porte, nous demandent 10 dirhams pour nous laisse pénétrer dans la kashah.
*/petit moment de culture… mais qu’est-ce donc qu’une Kasbah d’ailleurs ? Ha … En réalité le mot désigne juste le cœur historique d’une ville dans les pays d’Afrique du Nord. C’est comme la Médina à Marrakech. /fin petit moment de culture
On découvre ensuite…. des boutiques et des touristes, la foule, parce que forcément, vous ne serez jamais tout seul ici. Là, vous allez vous balader le coeur ouvert à l’inconnu dans les rues étroites, découvrir peut-être les fournitures de terre, ou visiter encore une maison berbère (ils vous la feront tous visiter, ils vous y traîneront même, mais ils vous feront pas repartir sans payer :mrgreen: ) en vous laissant aller au fil des petites rues. Pour finir vous tenterez d’atteindre le grenier de Kasbah afin d’admirer le paysage grandiose qui s’offrira juste devant vos yeux. Ou vous ferez autre chose ;)
.
En grimpant en direction du grenier, vous avez donc la chance d’avoir une vue superbe sur tous les environs de Aït-Ben-Haddou, à ne pas manquer :
.
.
Aït-Ben-Haddou : Les rencontres qui donnent une seconde dimension au voyage
En repartant, Chrys a voulu ruser pour éviter de rentrer dans la boutique d’un vendeur à qui elle avait promis son retour (c’est moche). Raté, on s’est fait aspiré dans une dimension parallèle sans trop savoir comment et on s’est fait aspiré dans la boutique de Hamid. Chrys lui dit de façon assez direct que nous n’avons pas l’intention de dépenser des sous ici parce qu’il nous en reste pas beaucoup, et au passage, elle lui demande la permission de le prendre en photo. Avec le sourire ;) .
la photo a emmené un thé à la berbère dans le salon minimaliste installé dans le fond de la boutique. Nous avons discuté trekking dans l’Anti-Atlas, son activité principale, de ses origines et de son village. Il nous explique que vendeur n’est pas son métier mais il aide un ami. Puis, ça fait toujours un peu d’argent en plus. Il nous parle de son village et on lui demande si il est possible de venir le voir à notre retour du désert. Son regard s’est illuminé et il nous a spontanément invité chez lui, pour découvrir son village et sa façon de vivre. l’instant qu’on ne maitrise pas en voyage, c’est souvent le meilleur.
.
Le rendez-vous est pris, gravé dans le marbre. De notre côté, c’est l’heure de prendre la route pour Tinghir, vers notre maison d’hôtes, avec des délicieux Tajines aux Keftas qui nous attendent !
.
