Début octobre, à peine quelques semaines après avoir terminé la traversée des Pyrénées (GR10), nous repartons en randonnée dans le Vaucluse, dans un tout autre décor cette fois-ci : en Provence, jusqu’au Mont-Ventoux. 4 jours de marche et de lâcher-prise au sein du parc régional : une ode à la lenteur, à la reconnexion à la nature et aux petits villages provençaux. C’est ainsi qu’accompagnés de Pierre (guide et accompagnateur en montagne), nous avons foulé les terres de ce côté plus méconnu du Vaucluse : et on vous le dit d’office, ça vaut le coup !
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Randonner en Provence hors saison
Les villages provençaux du parc régional du Mont-Ventoux
Visiter la Provence hors saison, c’est s’offrir une parenthèse hors du temps, profiter des derniers rayons du soleil, respirer. C’est fouler les sentiers, c’est reconnecter avec la nature, pas celle qui fera une photo exceptionnelle, celle qui est est juste là et que vous ne connaissez pas, ou mal. C’est prendre le temps d’aller moins vite, de gravir les sommets, de prendre le vent juste pour soi et de s’enfoncer avec légèreté dans les villages provençaux qui font le charme si subtil de cette région. Une apologie de la lenteur, à contre-courant, qui permet de d’observer et d’écouter – pour de vrai – ceux qui y vivent, qui y habitent et qui y travaillent. C’est aller plus loin dans le lien.
Le parc régional du Mont-Ventoux
Avant de commencer le récit de ces 4 jours en itinérance, parlons du parc naturel régional du Mont-Ventoux. En 1990, l’UNECO le désigne réserve de biosphère. Le 29 juillet 2020, le parc du Mont-Ventoux devient le 56e parc naturel régional en France. Cependant, savez-vous vraiment ce dont il s’agit ?
Les PNR : ce qu’il faut comprendre
Si ces parcs ont été créés, c’est d’une part pour protéger et mettre en valeur les espaces ruraux habités, mais également les milieux naturels, le patrimoine culturel, qui doivent se maintenir malgré un équilibre fragile.
Un PNR, c’est avant tout un projet organisé autour du développement durable, dont les valeurs trouvent racines dans la préservation de ses richesses naturelles et culturelles. Autrement dit, c’est une volonté collective de toutes les communes et de tous les élus signataires d’une « charte » de suivre les règles et de mettre en place des actions communes pour préserver un territoire : paysages (oui), plantes, animaux, histoires. C’est laisser un héritage pour les générations futures
Quelles sont les contraintes dans un parc naturel régional ?
On a bien envie de vous dire « aucune ! », mis a part celles issues du respect et bon sens, ainsi que les règles qui régissaient le territoire bien avant sa conversion en parc naturel régional. En réalité, ce sont des environnements ouverts, permissifs et gratuits ! Il faut surtout retenir que ce qui y est interdit, l’était déjà bien avant la création du parc !
La randonnée jusqu’au Mont-Ventoux
Nous voilà partis pour 4 jours de randonnée autour du Mont-Ventoux, en Provence, une région qu’on ne connaît absolument pas (et qu’on rêvait de découvrir). Nous partons de Brantes, pour arriver jusqu’au village Le Beaucet, tout en lenteur.
Cependant, aucune inquiétude, toutes ces randonnées peuvent également se parcourir à la journée ! C’est comme vous voulez et comme vous le sentez. Oui, parce qu’on sait très bien qu’on n’est pas venus là pour souffrir (ok?) mais pour aller à son rythme et profiter. Prêts ?
On vous emmène.
Jour 0 : Bienvenus à Brantes, village du Ventoux
Lorsqu’on arrive à Brantes, ce petit village fortifié, perché au flanc de la montagne, on gare tout de suite Léon (le fourgon), et on part immédiatement à la découverte des petites ruelles escarpées de ce charmant village. On vous le dit d’emblée, ça monte, mais on est plus occupés à regarder les jolies maisons de pierres et les vitrines des petits ateliers artisanaux, que de compter les marches. L’artisanat, la création, c’est un peu la marque de fabrique du village.
Brantes, c’est un village d’artistes, mais aussi une terre d’élevage, où en saison, vous pourrez rencontrer divers producteurs de fruits, de légumes bio, de lavande ou de la cuisine alternative. C’est d’ailleurs ici, qu’on rencontre Odile, lors de notre première soirée dans le Vaucluse.
Les jolies ruelles escarpées du village de Brantes
Un véritable coup de cœur pour nous ! C’est Odile, qui nous accueille dans cette maison si chaleureuse. Les aventurières du goût? C’est Odile ET Laurie en réalité. Leur crédo ? Les balades botaniques pour apprendre à reconnaître les plantes sauvages et ensuite, les cours de cuisine, tous ensemble. C’est apprendre des alternatives à la cuisine classique : une cuisine saine, sauvage, locale et de saison. Et c’est toujours très bon !
On a passé une soirée douce dans cette ambiance très intimiste, à discuter autour des plantes, de la culture locale et de la place du sauvage dans nos vies. C’est l’endroit idéal pour se reconnecter au vivant et savourer de la cuisine gourmande.
Bon, ils marchent quand les deux autres là ? (on va y arriver !)
Randonnée jour 1 : randonnée de Brantes jusqu’au Mont-Serein
Modéré ++
12,6 km
6h
1200 m
300 m
oui
Le village de Brantes, dans son écrin de montagnes
Récit de notre épopée sur les sentiers autour du Ventoux
Nous sommes prêts, et l’on part presque légers : seulement du matériel photo et vidéo (et à boire, et à manger). Raymond se charge de transporter le reste ! Nous partons donc avec Pierre, notre acolyte durant ces 4 jours. Le mot d’ordre : prendre son temps et s’attarder sur toute la nature qui nous entoure.
La montée vers le Mont Serein
C’est l’étape avec le plus fort dénivelé positif : + 1200m. Oui ça grimpe. Cependant, entre le GR10 passé, le rythme cool et les sacs allégés, c’est une étape qu’on ne voit finalement pas passer. On découvre d’abord les sentiers, les pins (noir d’Autriche et Sylvestre), les sapins, et les épicéas et le mistral noir au loin. On prend connaissance des sentiers, de leurs spécificités et on avance.
On emprunte le sentier balisé en jaune qui monte en lacet jusqu’à la station du Mont-Serein (où nous allons passer la nuit).
La cabane du contrat
Un peu avant 1400m, vous arrivez à une bifurcation, à la cabane du contrat (très bien entretenue) où vous pouvez dormir et trouver une source pour vous ravitailler. En continuant, comme nous, 5 minutes à peine vers la droite, le paysage offre un magnifique point de vue. On revient ensuite sur nos pas, pour enfin conclure cette première journée de marche autour du Ventoux. Elle est passée assez vite et le froid commence à nous glacer sévèrement les mains et le visage, il est temps d’arriver !
S’arrêter et regarder autour de soi
Les fleurs, les feuilles et des arbustes.
Ils sont partout. Petit échantillon –> L’aster à feuille d’Orpin – L’érable de Montpellier – L’érable à feuilles d’Obier – L’églantier commun. Ouvrez l’œil, on en cite certains, mais ils ne sont pas seuls sur les sentiers ;)
Les chamois
Visibles dans la forêt et les pierriers juste avant la station du Mont-Serein, jusqu’au Mont-Ventoux. Si vous avancez dans le calme, vous aurez la peut-être la chance d’en croiser dans les bois ou les pentes abruptes.
Hébergement au Mont-Serein
Nous avons été tous accueillis chaleureusement par Karine et Christophe. Un « green chocolate » pour se remettre du froid et une nuit super agréable dans un des gites du grand chalet. Petit déjeuner et déjeuner possibles dans le restaurant, par contre pour le repas du soir, vous aurez un repas préparé à déguster tranquillement dans votre gite.
Jour 2 : randonnée du Mont-Serein, en passant par le Ventoux, jusqu’à Sault
Modéré +
20,2 km
6h
580 m
1279 m
Oui
L’arrivée au Mont-Ventoux par la face nord
L’ascension du Mont Ventoux depuis le Mont Serein
Après le petit déjeuner, le plus difficile reste de trouver la motivation pour aller de nouveau affronter le froid glacial qui nous attend dehors. De plus on sait que des bourrasques monumentales nous attendent au sommet du Mont-Ventoux. Il nous reste une bonne heure de marche et 300m de dénivelé avant d’atteindre l’objectif et ainsi espérer pouvoir observer les paysages alentour. Les nez coulent un peu, les muscles sont encore un peu crispés par les températures, mais on avance plutôt bien. On a hâte d’atteindre la pointe de ce sommet mythique !
ENFIN arrivé au sommet : on voit rien. Et il fait toujours aussi froid : – 10 degrés de ressentis et la sensation désagréable de devoir lutter contre ce vent violent à chacun de nos pas. Ce n’est pas grave, c’est le jeu Lucette, en général, en haut d’un sommet, c’est pile ou face, on a grimpé en connaissance de cause.
Ici le Mistral peut souffler encore bien plus fort. Cependant, si la vue doit être fort jolie vue d’ici à d’autres occasions (on n’en doute pas une seconde si vous suivez bien), nous voilà déjà repartis pour entamer la descente. De toute façon, on ne voit rien. Et de toute façon, on cherche (un peu) la chaleur.
Juste après la descente du sommet, c’est le passage du col des tempêtes, là où souffle un vent qui déforme l’intérieur des bouches. C’est assez dommage parce qu’ici la vue est grandiose, le vent dégage tous les nuages. Plus bas encore, on arrive sur un plateau qui nous permet d’avoir un moment de répit et d’entamer le pique-nique que nous transportons dans les sacs.
Puis, un regard en arrière, et l’on aperçoit les nuances qui changent aussi vite que la vitesse du vent sur le Mont-Ventoux, la lumière perce, la brume danse, c’est splendide. Le Ventoux, un véritable tableau vivant.
D’où vient ce p’tit nom ?
Culminant à 1 910 mètres, des p’tits noms de « Géant de Provence » ou encore de « mont Chauve ». Il est visible sur de grandes distances.
Justement, de là vient l’origine de son nom d’origine latine « Venturi » (qui se voit de loin). En occitan provençal c’est « lou Mount Ventour » ( le Mont Ventor). Son ancien nom « Ventour », basé sur la racine préceltique, a été réinterprété par « venteux ».
En même temps, c’est pas faux : le vent peut être très violent (on confirme) et le mistral souffle pratiquement la moitié de l’année.
Sa vive couleur blanche est due à sa nature calcaire et à une intense karstification due à l’érosion par l’eau, avec la présence de nombreux pierriers au niveau du sommet.
Le Mont Ventoux a été distingué par l’UNESCO en 1990, le label MAB en a fait une réserve de biosphère. Il est également classé Zone NATURA 2000 et l’un des 41 Grands Sites de France.
L’arrivée au village
La descente est assez progressive depuis le sommet. Très vite la vue disparait au profit des pistes au milieu des bois, des petits sentiers de campagne, qui eux-mêmes nous font rejoindre les petites routes, puis enfin, bientôt Sault. Et, ça tombe bien, parce que ces morceaux d’asphalte de fin d’étape amènent la fatigue comme un énorme rideau de fer. Il est presque 17 h quand on aperçoit le village au loin.
SAULT,
Sault se trouve à 766 m d’altitude, perché sur un éperon rocheux. Ce joli village domine une plaine offrant une vue spectaculaire. Hors saison, on profite d’un tableau unique rien pour nous : le silence, la lumière rasante, les couleurs dorées, un panorama fantastique et les rayons du soleil qui réchauffe les dernières heures de la journée.
Les rencontres insolites sur le chemin
La cabane
La cabane Jas Forest, 1150 m, est une cabane non gardée, et vraiment très bien entretenue. Elle a notamment été rénovée début 2021 par l’association « tous à poêle » qui « bichonne les cabanes libres ». À l’intérieur, vous y trouverez tout le mobilier pour y manger, pour dormir et même de la nourriture. Règles de bon sens : on remplace ce qu’on y prend (ou on y laisse autre chose) et on laisse la cabane agréable pour les suivants ;)
Hébergement à Sault
Outre la qualité de la décoration atypique, les chambres confortables, les expositions de vélo et l’accueil de son personnel, la vue depuis les chambres (certaines) et la terrasse est absolument grandiose ! Bref, un moment super agréable dans une belle adresse.
Jour 3 : randonnée de Monieux jusqu’à Méthamis
Modéré
18,5 km
6h
600 m
950 m
Oui
Les gorges de la Nesque
L’évènement de cette journée de marche, ce sont les gorges spectaculaires du coin, on a hâte de les fouler.
Les gorges de la Nesque, impressionnantes !
C’est un canyon impressionnant qu’on ne connaissait pas du tout. Formé au pied du Mont Ventoux, il s’étend de Monieux (625m) à Méthamis (270m). Certaines falaises mesurent plus de 200 mètres de hauteur ! C’est un site classé réserve de biosphère d’ailleurs.
On circule le long de sentiers taillés dans la roche, puis on entame la descente en profondeur dans ces gorges escarpées. On y rencontre une nature sauvage et de nombreuses grottes. On peut voir la Nesque en son fond (mais elle était à sec quand nous y étions) et, chose insolite s’il vous plait, une fois tout en bas, bien dans les abîmes de ces immenses flancs de montagne, vous découvrirez une chapelle troglodyte.
Ensuite, on longue une longue garrigue d’herbes sauvages qui sentent bon la Provence, le dénivelé n’est pas très fort sur cette longue étape. Du coup, on rôde autour des grandes bâtisses en pierre et on s’invente des futurs entre ces vieux murs. C’est plaisant, et de loin, le Mont-Ventoux veille encore.
Le mur de la peste, quand l’histoire laisse des traces
De chemin en chemin, on arrive devant des ruines du mur de la peste qui bordent des panneaux d’indications de sentiers. Une histoire sombre qui fait écho. C’était un rempart bâti, une véritable muraille sanitaire gardée, d’une longueur de 27 km, au cœur des monts de Vaucluse. Il devait servir à lutter contre la propagation de la peste, qui a frappé Marseille et sa région, au cours des années 1720-1722.
Malgré cela, l’épidémie a tout de même fait des ravages et elle a décimé 35 % de la population, soit 126 000 morts, en Provence et en Languedoc.
Cette portion est plutôt longue, et on vous avoue qu’on est impatients d’arriver à Méthamis. La fin, un sentier remplacé par un tapis d’énormes cailloux finira d’appuyer notre envie d’en finir, et vite. L’itinérance en randonnée, c’est toujours une longue histoire de patience, de montagnes russes. Rien n’est linéaire et le curseur glisse toujours d’une humeur à l’autre, entre bonheur et fatigue, on se sent vivants, tout simplement.
Les rencontres nature sur les sentiers
Le cade
Le cade (ou genévrier cade ou cèdre piquant) est un petit arbre ou un arbrisseau fréquent en région côtière méditerranéenne, caractéristiques des garrigues et des maquis.
Les baies servent quant à elles, pour la fabrication d’alcools. Utilisées en macération, elles complètent les baies et agrumes utilisés pour la fabrication de gin et la poudre de bois de cade est connue pour être un encens naturel. Elles ont un pouvoir assainissant, bactéricide et purifiant.
Hébergement à Mazan
Les maîtres mots : authenticité et simplicité. Situé à Mazan, vous bénéficierez d’un accueil très généreux dès votre arrivée, et vos hôtes se plieront en 4 pour vous rendre service.
Jour 4 : randonnée de Méthamis à Le Beaucet
Facile
11 km
5h
325 m
276 m
Oui
L’objectif du jour : le village Le Beaucet
Nous partons depuis Méthamis, ce joli village type provençal, construit à flanc de rocher. On le retrouve à la sortie des Gorges de la Nesque, accolé au contrefort des monts de Vaucluse, entre le Luberon et le mont Ventoux.
Après un second petit déjeuner au café du village avec les merveilleuses brioches concoctées par Raymond (il est – notre super – chauffeur et il gère nos transferts pour rappel). On est accompagnés de Murielle et Laurence, qui travaillent au parc Régional du Mont-Ventoux, et qui sont curieuses de découvrir cette portion d’itinérance. Elles ne devaient n’en faire qu’un bout, finalement, elles passeront toute la journée avec nous !
Venasque, joli village provençal
Ce village (très charmant) est accroché à un piton rocheux qui domine les vignes et les garrigues. Au cœur du village provençal, on découvre de jolies ruelles escarpées, des maisons de pierres, mais également l’église-cathédrale Notre-Dame et un magnifique baptistère originaire du 11e siècle.
Mais c’est pas tout, on ne ferait pas une pause ? D’un accord commun et unanime, c’est un arrêt glace. Les pauses en randonnée, c’est sacré. Et sucré. Et ça fait du bien vous savez.
Le Beaucet, le village provençal perché !
Le Beaucet, c’est un joli petit village perché qui domine des paysages magnifiques sur les Monts de Vaucluse. Situé à 1h de marche de Venasque, via de petits sentiers agréables en forêt, il est agrippé à la roche et blotti à l’abri de son château fort.
Dans les petites rues du village, arrêtez-vous devant les deux portes monumentales de l’ancienne cité-forteresse (vous pouvez aussi visiter l’église qui date du 12e siècle, restaurée en partie).
En chemin, des herbes de Provence et ?
Y’a du monde !
- La sarriette : connue pour son usage culinaire, est une plante aromatique peu utilisée en cuisine contrairement au thym. Elle améliore aussi la digestibilité de certains aliments tels que les légumineuses.
- Le thym : Lui est courant dans la cuisine et surtout, une excellente plante mellifère.
- Le romarin : mellifère à l’aise dans la garrigue, parfume délicatement les plats, très bon en infusion, il possède également de nombreuses vertus pour la santé, dont pour la digestion !
- L’immortelle ou Hélicryse : Elle se prête extrêmement bien au séchage, d’où son pt’tit nom, immortelle. Une huile essentielle peut en être extraite, dont les propriétés antalgiques sur les hématomes sont reconnues
- La mélisse officinale : ou la mélisse sauvage. Une plante résistante, avec de nombreuses vertus médicinales (apaisante, anti-stress, sédative, digestive…) et très bonne en infusion, elle est en plus très facile à cultiver !
Hébergement à Pernes-les-Fontaines
Une très jolie chambre d’hôte à Pernes-les-Fontaines. Une ancienne demeure familiale rénovée et décorée avec beaucoup de goût. C’est simple, une fois entrés, votre regard se pose sur tous les détails et vous partez en voyage. Valérie et Patrick vous accueillent délicatement et avec bienveillance.
La conclusion de ces randonnées du Mont-Ventoux
Ces 4 jours de randonnée, ce sont en réalité plus de 65 kilomètres passés à la vitesse de la lumière, malgré les coups de fatigue de fin de journée (mais elle fait tellement de bien). C’est le plaisir de partir à pied, et de revenir au même endroit (ou presque, ok…), à pied. Vous n’imaginez la liberté ressentie lorsqu’on randonne durant plusieurs jours. Les liens deviennent plus simples, le temps devient notre allié. On prend le temps de découvrir la nature, les animaux, et les villages provençaux. On est presque seuls, on ralentit, on est biens.
Provence : les belles lumières du Mont-Ventoux et des dentelles de Montmirail
C’est surtout, qu’on souhaitait également vous montrer, que, le Mont-Ventoux peut être dégagé et lumineux. Quand la météo le permet, les paysages autour sont… spectaculaires ! Nous y sommes retournés au 5e jour, avec le van, et la belle surprise : nous avons également aperçu une famille de chamois, que nous avons pu espionner discrètement durant près de 30 minutes.
Aux alentours du village de Suzette, nous avons également observé les lumières éblouir un autre monument naturel à côté du Mont-Ventoux : les dentelles de Montmirail. Ne sont-elles pas sublimes ?
Informations pratiques : avant de partir en randonnée
Nous terminerons cette expérience autour du Ventoux, avec quelques conseils de bon sens avant de partir randonner dans le parc Régional du Mont-Ventoux (au cas où) :
- Toujours partir bien équipé : de bonnes chaussures de randonnée et des vêtements adaptés ;
- Etudiez-bien le terrain et les tracés avant de commencer : vous éviterez les mauvaises surprises et vous apprécierez les bonnes ;
- Prévoyez toujours de l’eau et un encas : on ne sait jamais combien de temps une randonnée peut durer et souvent, elle se retrouve être bien plus longue que l’on avait imaginé ;
- Là où vous passez, tout doit être nettoyé : on ne laisse aucune trace (attention aux mouchoirs qui sortent des poches).
- En cas de doutes, contactez un guide : et en plus, vous apprendrez un tas de choses !
L’adresse en plus au coeur du Ventoux
Terre de Ghaya, une cave à vin écologique
C’est Pierre qui nous a soufflé le nom, et nous y sommes passés pour acheter quelques bouteilles (dont certaines sont vides depuis !). C’est une cave jeune, éco-conçue, qui a nécessité un travail monstre pour arriver à tenir ses objectifs de développement écologiques et durables. On reprend leurs mots, pertinents, pour mieux vous la présenter :
« Le domaine « Terre de Ghaya » est né dans les années 1970 et vinifie depuis cette année ses vins en nom propre. Trois années de travaux ont été nécessaires pour bâtir une cave éco-conçue, une vinification gravitaire ainsi qu’un caveau de vente sont aujourd’hui situés au pied du Mont Ventoux.
Des cuves de récupérations des eaux pluviales ont été enterrées dans le sol […], une prochaine installation de panneaux photovoltaïques […], une orientation au Nord […](contrôle thermique de la cave) ainsi qu’un espace de vinification a été semi enterré afin de pouvoir pratiquer une vinification gravitaire et également pour garder la fraîcheur de la cave. »
Ce reportage a été réalisé en partenariat avec Vaucluse Provence Attractivité et les chemins de Pierre, nous les remercions pour leur confiance sur ce projet.
Un grand merci a vous pour ces 4 jours de simplicité,de partage,de rire… Vous êtes super !!
Oh merci Raymond ! C’était un plaisir partagé ! Merci pour tout et à bientôt on espère ! (on rajoute ton lien dans l’article, on le l’avait pas !)
wouaaaaa! mais quel travail de geudin pour un parcours de malade!!! bravo pour la mise en page et le texte (terre de Ghaya avec un H dans le surtitre en bleu). Des photos superbes. Ca donne envie de le faire hein :-D
Merci encore pour les clins d’oeil!
La bise glacée du Ventoux. Pierrot
Merci Pierre ! (Merde pour le H, c’est rectifié :p). On arrive pas à faire les choses à moitié et on s’est éclaté à l’écrire (même si c’est du boulot !), merci à toi pour ton chouette parcours et tn excellente compagnie ;)
Qu’est-ce qu’il est beau cet article ! Un régal pour les rétines. Et puis, il est si bien écrit que j’en ai les pieds qui me démangent. Je garde cette rando dans la longue liste des coins que je rêve de découvrir à pied en France. Merci pour ce récit !
Oh merci Céline ! On est certains que tu fouleras ces sentiers d’ici peu, en plus ça vaut le coup et on te dira exactement d’où tu pourras observer les Chamois !
J’avais raté cet article sur un coin que j’adore, à deux pas de chez moi… Vraiment magnifique, si poétique et authentique, j’adore votre regard sur ma région et cette montagne qui berce mon quotidien (je la vois depuis les sommets où je vais randonner, pédaler ou galoper, juste au dessus de ma maison). Magnifique, mystique Ventoux !
Merci Alex ! C’est vraiment une superbe région, qu’on voulait découvrir depuis longtemps et on y reviendra ! Cette fois là, on te préviendra en avance si on peut se croiser :)