Le désert de Merzouga, road trip dans le désert Marocain

Mis à jour le 07/01/2023 | Publié le 26/04/2016 | 17 commentaires

 

Nous voilà dans le désert Marocain. On vous raconte notre première fois dans les dunes du désert du Sahara. Le final de ce long road trip à travers l’Atlas, l’anti-Atlas pour atteindre notre but. Cette fois où vous avez le cœur qui bat la chamade tellement vous ne réalisez pas ce que vous êtes en train de vivre.

Coût carbone de notre vol aller-retour

0,584 tonnes de CO2

Ça représente quoi ? Si l’on devient végétarien (-1,12t), qu’on utilise son vélo (-0,32t), qu’on achète ses vêtements d’occasion (-0,22t) et qu’on pratique le 0 déchet (-0,09t),

On économise : 1,75 tonnes de CO2/an

 

Sur la route du désert de Merzouga – Maroc

Nous sommes sur la route du désert, il est à peu près 13h45. Enfin non, on sait précisément quelle heure il est parce qu’on crève la dalle. Nous trouvons par hasard un troquet croisé sur le bord de la route et c’est bien le seul trouvé,  on le cherchait bien farouchement. Bon, non seulement on a pas eu le choix de ce qu’on allait manger (c’est l’aventure), mais en plus,  le mec s’est bien rincé sur notre dos et notre portefeuille, c’est le tajine le plus cher qu’on ait pu manger là-bas (« Cher » ça reste relatif évidemment mais on parle toujours en ratio rapport au coût de la vie locale). Nous avons  ensuite continué notre route d’une traite, parce qu’il nous tardait vraiment d’arriver dans le désert Marocain et d’apercevoir nos premières. Nos premières dunes.

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Road trip vers le désert Marocain : itinéraire Marrakech à Merzouga 

Carte du désert de Merzouga au Maroc, road trip et guide

Marrakech – Merzouga c’est 13h de route avec les petites pauses, c’est 562 km dont des cols de montagnes et c’est deux pleins d’essence (0.98/l au 03/16) depuis Marrakech.

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L’arrivée dans le désert marocain, à Merzouga

Pourquoi le désert de Merzouga d’ailleurs ?  Tout simplement parce que c’est ici que se trouve une des plus grandes dune du Maroc : l’erg Chebbi.  La route se dégage, on sent qu’on arrive. On distingue des formes au loin… ? Est-ce… ?  Oui, on aperçoit nos premières dunes, on est émerveillés, et pour fêter ça,  on saute sur nos fauteuils et on chante à tue-têtes. Oui on est pas seuls dans nos têtes justement. Chrys fait pétiller ses pointes de pieds comme pour faire aancer le temps un peu plus vite. ON ARRIVE ! On veut écouter le silence du désert et se sentir au milieu de nul part. On arrive…

La ville de Merzouga

La ville de Merzouga n’a rien de terrible. C’est une ville grise et très touristique, une ville abîmée par les abus de construction des multiples hôtels et par les sports mécaniques qui s’y développent de plus en plus. Les enfants sont toujours autant impliqués et appliqués pour venir vous réclamer de l’argent. Côté températures, c’est ni froid ni chaud en mars, prenez une petite veste :) On a délibérément choisi de ne pas dormir dans le désert de Merzouga, à contre cœur. Cela impliquait de passer par un opérateur touristique bien huilé, de faux touaregs, des camps moches, et c’est pas comme ça qu’on imagine notre première nuit dans le désert vous savez. Quand on y dormira ça sera parfait.

Dert de Merzouga, Sahara, road trip Maroc

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L’Exploration des dunes du désert Marocain

animal

Avec le temps, et une tempête qui semble se préparer, il nous semble inévitable de devoir trouver un guide et des dromadaire. Puis Chrys voulait voir un dromadaire pour la première fois de sa vie aussi. C’est comme une enfant Chrys vous savez ? On demande aux étoiles de s’aligner pour nous. En arrivant, on savait que ça serait très facile de trouver un guide pour aller faire une balade dans le désert de Merzouga. Vous croisez des guides tous les deux mètres, soyez juste au courant des prix et motivés pour négocier vos tarifs. Évitez les rabatteurs si vous ne voulez pas faire monter les prix (ils prennent une commission). On a géré ça de façon rapide et efficace.

Motivés comme jamais, on se dirige vers le premier groupe avec des dromadaires à côté. On a essaie de négocier direct, de faire tomber le prix de base, mais on a pas été bons. Pas bons du tout les gars. 150 dihrams la balade de 1h30/2h (ça reste tout de même dans la moyenne de prix honorable).

La balade est programmée pour dans une heure : on en profite, on va tout les deux dans nos premières dunes de sables. L’avantage c’est qu’ici, elles sont directement accessibles depuis la route.

On a observé, rêvé, fait des traces dans le sable avec nos pieds, marché dans les premières dunes, contemplé, souri, refait des traces dans le sable, observé le vent les effacer, et souri encore ….

A un moment donné, comme il fallait bien revenir, on est revenus. On se rend alors sur le lieu où nous avons négocié notre tour tout à l’heure, et notre guide semble nous attendre. Le souci c’est que visiblement, il est pas au courant du prix qu’on a du mal à négocier (là où on a pas été bons voyez ?). Bon on vous le dit, d’un coup c’est froid. Il téléphone, il râle, ça hausse le ton, nous on s’inquiéte, on pipe rien à ce qu’il peut se dire derrière notre dos (ça se trouve il lui dit « jette les aux crocodiles« ). Le presque final de cette histoire, c’est qu’en fait, on ne parle pas de la même prestation. Fallait le dire quoi. Mais voilà, il y a quelque chose de cassé entre nous, il ne nous regarde plus de la même manière. On a changé pour lui. Il nous prend pour des enflures de touristes pourris gâtés.

En vrai c’est glacial, on commence la balade et il ne nous adresse pas un seul mot. Ambiance.

Dert de Merzouga, Sahara, road trip Maroc

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Balade en dromadaire dans le désert du Sahara

C’est toujours froid. Ambiance genre frigo à -10.

je suis devant, et j’entends Alex qui me souffle au loin « tsssss » « Hey Chrys, parle-lui vas-y ! » Moi : « pour lui dire quoi ? » Lui « chépas moi, dis un truc quoi ».

Forcément, c’est toujours pour ma poire c’est trucs là.  Je lui ai parlé et il ne m’a pas répondu. Re ambiance, bim.  Sauf que, j’ai décidé qu’il était hors de question qu’on se fasse pourrir un moment pareil, dans un des plus beaux paysage du monde, à cause d’un bordel de quiproquo et d’un guide un peu trop susceptible. Monte la température man ! Alors j’ai continué à lui parler, lui poser de tas de questions, je NE m’arrêtais pas, du genre les blancs c’est ma bataille mais là faut pas qu’il s’en aille (hohoho), et forcément, à un moment, et il a finit par répondre. ALLELUYA. Et attention, il nous a même fait la conversation et tout après. C’était génial et inespéré.

La tempête de sable de Merzouga et des images plein les yeux

C’est. Beau. On se sent seuls au monde, c’est incroyable et pourtant, on ne s’est pas encore enfoncé bien loin. Les dunes et la couleur du sable ont une couleur particulière. La lumière du soleil qui repeint ce désert d’un nouvel habit doux et lumineux. Il y a une valse des grains de sable qui glissent les uns sur les autres (et jusqu’au fond de ta gorge). Voir les dunes se multiplier au fur et à mesure qu’on avance. Voir le sable débouler de mille corps et laissant pourtant derrière lui des surfaces si lisses, qu’on a l’impression d’aller mieux juste en le caressant du regard. Ballet des dunes, l’acte du sable.

Se croire dans un film. Ne pas être dans dans un film. Regarder autour de soi et se dire : « putain mais on y est ». Se dire qu’on resterait bien plusieurs jours pour s’immerger de l’ambiance si particulière qui se dégage du désert. Sourire. Ouvrir grand les yeux. Les refermer parce qu’on a du sable qui est rentré dedans. Se frotter les yeux et recommencer, et recommencer encore, cette routine de l’émerveillement et des yeux qui piquent jusqu’à la fin.

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On descend des dromadaires pour escalader une des plus hautes dunes à proximité, pour observer de haut le ballet sable qui ricoche.  Avec la fatigue accumulée ces derniers jours, la tempête de sable et tous ces plats diététiques, nos poumons sont en feu une fois en haut. Mais c’est parce qu’on mange et respire du sable en même temps en fait. Du moins, presque en haut de la très grande dune. Le sable nous fouettr le visage et Chrys n’est pas tout à fait ok pour se faire fouetter de la sorte jusqu’en haut. Genre juste un mètre plus haut. Alex monte, lui, à une hauteur de genou plus haut donc, au niveau de l’arrête de la dune, puis il redescend aussi sec. (Vous la voyez le tempête qui se lève au fond sur les photos ?).

On repart en bas en courant. Comme des gosses. On a 10 ans. Comme d’habitude en fait.

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Sur le trajet du retour,  Chrys toussait tellement à cause de la tempête de sable que le guide a bien cru qu’elle allait mourir de la gorge. Il lui a confectionné un turban spécial désert à l’aide de l’écharpe en coton d’Alex. Elle toussait encore après mais c’était quand même vachement mieux. Et vachement plus fun aussi d’avoir un turban. Et après elle a perdu l’écharpe en coton, voilà.

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Comment se sont formées les dunes du désert marocain à Merzouga ?

Chrys s’est d’ailleurs demandée comment on pouvait passer de rien à « une dune de sable », d’un coup comme ça, un peu comme une bande de cire qui arrache soudainement tous les poils sur les demi-jambes, mais à l’inverse. Puis elle est tombée au peu au hasard sur un article qui explique le processus de formation des dunes :

La croissance d’une dune nécessite de grandes quantités de sable disponible sur une plage large, en partie exondée, le sable mouillé ne donnant pas prise au vent. Les accumulations dunaires ne sont pas totalement stables et se déplacent vers l’intérieur des terres, poussées par les vents. Les uns après les autres, les grains se mettent en mouvement par petits bonds successifs. D’autres s’envolent quand le vent souffle en rafale. En arrière de la plage, le vent rencontre des reliefs et de la végétation, qui lui barrent le chemin. Il faiblit et son pouvoir de transport diminue. Les grains s’arrêtent, s’accumulent et forment un tas. La croissance d’une grande dune nécessite des vents forts et réguliers, ainsi qu’une importante réserve d’alimentation en sable. Il arrive cependant d’observer de grandes dunes qui bordent des plages étroites. Il faut imaginer que la plage, aujourd’hui réduite, était beaucoup plus large il y a quelques siècles ou millénaires. Source : Futura sciences

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Une fois la balade finie, c’était comme si nous avait montré le meilleur plat du monde en nous autorisant à seulement en prendre deux cuillères à soupe. On est heureux, hyper heureux mais méga frustrés. Du coup, on a décidé d’y revenir pour y rester plusieurs jours, quand on y reviendra. Mais plus loin encore dans le désert, ça sera chouette.

A la recherche des flamands roses dans le désert de Merzouga

La bonne blague.

Il reste tout de même l’anecdote de fin, celle où on dira que Chrys n’avait plus trop ses neurones de bien connectés. Elle dit à Alex, tout étonné, qu’elle souhaite aller au lac de Merzouga voir les flamands roses. Alex est dubitatif, il trouve ça érange, un lac, ici. Mais Si Chrys l’a lu… On cherche, on roule. Rien. On roule, on fait demi-tour, toujours rien. Au bout d’un moment, on finit par demander à un local, et le couperet tombe : il existe bien, du moins il a existé, mais il est complètement asséché depuis des mois. On a éclaté de rire, y’avait que ça à faire de toute façon.

Ou dormir à Merzouga ?

De du dunes du désert jusquà Tinghir

Nous ne sommes pas restés. Le soir nous sommes repartis vers notre maison d’hôte, située à 3h de route de là. On a choisi de ne pas dormir sur place, parce que dormir à Merzouga, ça nous disait moyen au final, les hôtels paraissent un peu miteux. Et ça nous épargne une encore plus longue route pour le lendemain. On est arrivés affamés, mais en même temps je on n’avait pas faim. On est frigorifiés, épuiséq, blancs… c’était compliqué mais c’était beaucoup mieux le lendemain avec une bonne nuit de sommeil.

Demain direction le village Anzal, rejoindre Hamid comme nous lui avons promis lors de notre rencontre à Aït-Ben-Haddou. Cliquez pour la suite de l’histoire ;)

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Bon, ça vous tente le désert  de Merzouga? 


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La carte de notre road trip désert de Merzouga

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